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MAERA FLAU
18 octobre 2018

RECUEIL DE POESIE "LES AMES SECRETES"

Si la passion des animaux et l'attrait de l'écriture m'ont amenée à écrire des histoires ou des poèmes animaliers, j'ai réuni dans le recueil "LES AMES SECRETES" des poèmes qui ne parlent pas de chiens ou chats.

Ce recueil sera disponible prochainement sur le même site que LE CHANT D'UN MALAMUTE et LES LARMES D'UN PAPILLON.cnlb_POEM

Maera Flau


Extraits du recueil de poèmes: "LES AMES SECRETES"

Les lumières de la ville

Vers minuit,
Arrivant de nullepart,
Soudain on aperçoit
Les lumières de la ville
Scintillant de toutes parts.
Alors, la nuit
Avec ses artifices
Offre une vie factice
Pour certains dans l'ennui.
Mais ses néons si colorés
Invitent à conquérir
Cette ville d'un ton mordoré,
Dans les rues désertes
Ou au milieu des rires,
Pour être de la fête
Ou marcher dans le silence de la nuit.
***


Derrière les dunes

Lorsqu'on la découvre du haut de ses dunes
La ville semble dormir dans la pâleur de l'aube
Lorsque s'efface la lune.
Le jour, elle prend la couleur du sable
Et respire la poussière chaude
Au son de mille fables.
En fin d'après-midi, alors,
Elle revêt sa parure d'ors
Pour un spectacle lumière:
Sable d'or, teints de bronze, maisons ocres...
Ocres aux reflets or, couleur du désert.
Mais c'est dans la fraîcheur de la nuit
Qu'elle prend vie et sort de son ennui
Alors que s'entrechoquent
Tous les bruits et les chants de la terre,
Telle une ville-fantôme gardienne de ses mystères.
***


La vieille femme au bord de l'eau

La vieille femme arrange son fichu noir
Puis remonte ses lunettes.
Elle vient voler au temps
Un instant de saveur
Au bord de l'eau, le soir.

Sa frêle silhouette
Soumise au poids des ans
Dessine une ombre toute en douceur.
La vieille femme,chaque soir,
Vient faire la causette.

La pluie et le beau temps,
Son jardin et ses fleurs,
Son fils qui vient la voir
Et les prochaines fêtes.

Elle regarde les enfants
D'un petit air moqueur;
C'est en eux qu'elle veut croire
Lorsque son temps s'arrête.

Son silence est émouvant
Quand, de ses yeux rêveurs,
Elle scrute le ciel du soir:
Elle semble chuchoter à des ombres secrètes.

Elle frissonne car il y a du vent,
Il est temps de rentrer à cette heure.
La vieille femme arrange son fichu noir
Et remonte ses lunettes.
***


Rupture

Je suis comme un lion blessé
Qui tourne en rond
Dans sa cage
Et qui est prêt à rugir.
Car je me morfonds
Et j'enrage
De voir soudain resurgir
Les images du passé
Balayées d'un coup de vent
Comme celles de l'histoire d'avant.
Ils sont bien loin nos fous-rires,
Tout effacés, nos sourires.
Il ne reste que l'amertume
Du matin désenchanté,
Des souvenirs éclatés,
Légers comme une petite plume.
Si mon coeur s'est enflammé
Tu l'as rendu malheureux
Car il ne suffit pas d'aimer
Encore faut-il être heureux.
***


Offenburg

En pélerinage
Un jour d'hiver
A Offenburg

J'ai emprunté chaque passage
Qui m'attirait à travers
Les détours
D'une ville
Si tranquille.

J'ai parcouru ses allées sages
Dans une douce atmosphère
De compte à rebours
Où les murs
Me murmurent.

J'ai deviné comme un nuage
Qui soufflait vers
Les contours
D'une maison
En chanson.

Pour un voyage
Fait à l'envers
A contre-jour

Je veux revoir Offenburg
Un jour d'hiver
En pélerinage.
***

Le vieux village de Korakade

Le vieux village de Korakade
Est le gardien des âmes secrètes
Qu'on entrevoit dans chaque fissure.

Il soupire sa sérénade
Derrière chacune de ses fenêtres
Où vibrent des ombres qui s'emmurent.

Ses sages chemins de poussière
Où désormais personne ne passe
Semblent gémir leur solitude.

Ses belles vieilles pierres
Souffrent de leurs crevasses
Mais se taisent par lassitude.

Car qui pourrait entendre
Ce village délaissé
Qui s'endort au soleil?

Car qui pourrait comprendre
Ces pierres du passé
Qui semblent avoir sommeil?
Seules quelques âmes secrètes
Semblent comprendre Korakade.
***

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